L’insigne d’argent

Korneï Tchoukovsky se livre sur son enfance. Il raconte la difficulté d’être un enfant sans père et vivant dans la misère. À cause de cela, le proviseur de son collège le prend en grippe. À la première incartade, il profite de l’occasion pour l’exclure définitivement de l’établissement. Pour le petit Korneï, et surtout pour sa mère, cette exclusion est synonyme d’absence d’éducation. Cela revient à être mis en marge de la société à Odessa, en 1895. Que va devenir sa vie ?Tchoukovsky offre une autobiographie très personnelle qui s’inscrit dans une chronique de la société russe du XIXème siècle. Il dissèque précisément la misère, les abus de pouvoir ou la religion vus par les yeux d’un adolescent victime du système. Les aquarelles illustrant le propos adoucissent un peu les situations parfois difficiles. Même si ce récit intime d’une période méconnue en France risque de peiner à trouver son public, ce témoignage touchant est digne d’intérêt. (L.L.-D. et R.F.)