L’intrus

Deux ravissantes jeunes femmes, épouses de notables, se sont engagées dans des relations extraconjugales torrides, de plus en plus inquiétantes. Vera, la psychanalyste qui les suit, comprend peu à peu qu’elles ont le même amant sans le savoir et que celui-ci utilise les dossiers qui les concernent pour les déstabiliser psychiquement. Alarmée, elle demande à un ancien du FBI de déjouer la fuite de ces informations aussi secrètes qu’explosives, d’en élucider les raisons et de protéger les imprudentes. Ce dernier déploie une équipe amicalement soudée, particulièrement performante. Sur la baie brumeuse, pluvieuse ou chatoyante de San Francisco, des beaux quartiers aux bouges chinois, l’enquête commence, ponctuée de cadavres… David Lindsey, alias Paul Harper, écrit depuis trente ans des best-sellers de « mystery and crime fiction », il connaît bien les ingrédients du genre et les cuisine à merveille : style direct et efficace, personnages assez nuancés pour retenir, suspense haletant – l’annonce de chaque jour, du lundi au vendredi, augmente la tension –, ambiance enveloppante, prouesses techniques et intellectuelles des enquêteurs, intrigue débouchant sur des thèmes brûlants et plus vastes – ici, services secrets, prisons, interrogatoires. Un bon numéro, bien américain, de la Série Noire.