L’invention des corps

Un jeune Mexicain, Alvaro, enseigne l’informatique à l’École normale d’Ayotzinapa dans l’État du Guerrero. Le 26 septembre 2014, ses élèves et lui, en route pour une manifestation à Mexico, sont arrêtés et massacrés par la police à Iguala. Alvaro en réchappe et s’enfuit vers les États-Unis, jusqu’à la Silicon Valley où il tombe entre les mains d’un illuminé richissime, fondateur du Cube, lieu dédié à la lutte contre le vieillissement. Il va servir de cobaye.  Le roman de Pierre Ducrozet (Eroica, NB juillet 2015) commence dans un Mexique où des étudiants disparus sont retrouvés dans des charniers. Il évoque cette histoire d’une écriture sèche, saccadée, percutante. Mais ensuite la partie nord-américaine se perd dans la recherche sur les cellules souches, la création d’Internet et des hackers de génie du monde entier qui inventent mille et un systèmes. Mêlant les noms de personnages inventés à ceux de créateurs réels, l’auteur passe d’un sujet à l’autre de façon désordonnée et le lecteur a bien du mal à suivre le déroulement de la narration et à garder éveillé son intérêt. (A.M. et B.T.)