Lisa (Le train des orphelins ; 3)

Kansas, printemps 1991. Jim ne cesse de penser à son petit frère Joey dont il a été séparé 70 ans plus tôt. Qu’est-il devenu ? Pour Joey, ce sont « de vieilles histoires ». Mais Lisa, sa vieille amie malade, sa compagne de cavale qu’il a connue à bord du « train des orphelins », veut qu’ils se rendent à l’autre bout du Kansas rencontrer une association qui s’intéresse à leur cas, pour y chercher des réponses. 1920, retour sur le passé.

Suite du premier cycle, où, à travers l’histoire poignante de ces deux frères, une tragédie historique est mise au jour : De 1854 à 1929, aux États-Unis, près de 250 0000 orphelins furent déplacés de New York vers l’ouest à bord du Orphan Train Riders en vue d’un programme d’adoption, Children Aid Society. Les fratries séparées, les enfants sans repères, dépossédés de leurs racines, alimentent souvent une main-d’oeuvre bon marché. Le récit, exempt de tout pathos, progresse à l‘aide de nombreux flashbacks. La souffrance de la séparation est palpable, la quête fraternelle émouvante, les protagonistes attachants, un brin d’humour en plus. Le graphisme expressif, semi-réaliste, restitue avec brio l’atmosphère de l’époque.  Belle alchimie.