Pas de fĂȘte place de la Bastille ce 14 Juillet 1942. Les porteurs dâĂ©toile dont Lise fait partie sont inquiets. Dans sa jolie robe fleurie elle a Ă©tĂ© importunĂ©e par des soldats allemands. Par prĂ©caution, ses parents dĂ©cident de la cacher chez des voisins. Quelques jours plus tard, câest la rafle, sa famille est arrĂȘtĂ©e. UlcĂ©rĂ©e et inconsciente, lâadolescente part au commissariat. LĂ , par chance, le policier français de garde la laisse emmener ses deux petits frĂšres pas encore inscrits sur le registre. Pour la fratrie de retour chez les voisins, cachĂ©e dans la buanderie, câest lâattente ; ils entendent parler du VĂ©lodrome, dĂ©cident dâaller voir.  Un rĂ©cit Ă la premiĂšre personne bien documentĂ© sur lâĂ©poque. Reflet dâun quotidien sous lâOccupation, sans super hĂ©ros, peuplĂ© des « Monsieur Toutlemonde » inquiets et prudents prĂ©occupĂ©s par le rationnement. Certains plus dĂ©brouillards ou opportunistes nâhĂ©sitent pas Ă pactiser, comme ces fermiers voisins du refuge estival des enfants oĂč la nourriture est plantureuse mais le regard des soldats inquiĂ©tant. C’est un joli portrait dâune adolescente prise dans la tourmente, raisonnable, dĂ©cidĂ©e parfois naĂŻve, qui reste animĂ©e par la volontĂ© de continuer Ă vivre.( A.T. et F.E.)   Â
Lise et les hirondelles
ADRIANSEN Sophie