Bannie par son frère, Liselotte est partie recommencer sa vie à la campagne, loin vers l’est, en compagnie de ses deux fidèles jeunes domestiques, les jumeaux Alto et Anna. Des légendes racontent qu’il y aurait une forêt habitée par des sorcières dans la région. Et d’ailleurs, un jour, une femme toute de noir vêtue propose une pomme avec insistance à la jeune femme. Elle est sauvée par l’intervention d’un beau jeune homme aux cheveux blancs, Engetsu, qui lui rappelle étrangement son amoureux. Malgré les réticences d’Alto, Engetsu s’installe avec eux. Le lendemain, le familier d’une sorcière s’attaque à leurs provisions.
L’auteur prévient dès le début, l’histoire progressera tranquillement. L’intrigue prend donc le temps de développer les personnages, de plonger dans les rêves de Liselotte, révélant (très) progressivement son passé, et introduit le fantastique avec douceur. Les protestations régulières d’Alto, qui prend son rôle de serviteur veillant sur sa maîtresse très au sérieux, engendrent des chamailleries récurrentes. Le familier de la sorcière introduit une note d’humour (c’est un mignon affreux jojo) dans une atmosphère au romantisme accentué par les habits au style XIXe. Une mise en place assez séduisante quoiqu’un peu bavarde. (M.D.)