Quelque part au sud de Naples, lâĂ©tĂ© : des processions de fourmis venimeuses sur les murs dâune vieille maison proche de la mer sonnent le glas des amours dâun jeune couple en vacances⊠Au bord du Bois de Boulogne, aprĂšs « quelques mois de fiĂšvre et dâinsomnie, dâĂ©puisement, dâivresse de passion », un homme et une femme qui ne peuvent sâaimer quâa contrario, rompent⊠Ailleurs, LĂ©o, une jeune Italienne, donne ses nuits Ă Jules mais ne lâaime pas ; câest Clelia qui aime Jules â qui aime LĂ©o â qui aime Luc !âŠ
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Avec cinq nouvelles (sauf une sur le terrifiant enfermement dâun obĂšse dans un ascenseur) dĂ©diĂ©es au dĂ©sir amoureux, Ă la physiologie de lâamour plutĂŽt, Simonetta Greggio (Les mains nues, NB avril 2009) dissĂšque les pensĂ©es, sensations et rĂ©actions de ses personnages, en privilĂ©giant le point de vue fĂ©minin. Sa mise en scĂšne talentueuse de corps pantelants avant dâĂȘtre effondrĂ©s montre lâimplacable fragilitĂ© de la sĂ©duction. LâĂ©criture nerveuse, la description de paysages odorants, concourent au rĂ©alisme de cette peinture trĂšs contemporaine du comportement amoureux, mais finalement personne n’en meurtâŠ