Jean Malak est le fils unique très protégé d’une famille chrétienne de Byblos ; il aime partir en mer avec Mounir, un pêcheur maronite. En 2004, à l’université américaine de Beyrouth, il a noué une solide amitié avec deux étudiants en archéologie comme lui, l’un musulman sunnite, l’autre chiite. De la recherche des origines à la découverte de l’amour et aux premières fouilles, leurs relations évoluent au fil de l’histoire agitée du Liban, occupé par la Syrie. Tout bascule, semble-t-il, avec l’attentat contre Rafic Harari. Dans ce roman bien compliqué, Nabil Mallat (Le secret d’Osiris, NB juin 2013), jeune universitaire libanais, livre des réflexions sur la nature de l’amitié entre personnes de religion et de convictions différentes, ballottées dans des circonstances dramatiques. L’intérêt de ce livre réside surtout dans la peinture de ce petit pays, jadis riche et entreprenant, dont la société éclatée en multiples communautés pouvait vivre en harmonie alors qu’aujourd’hui, meurtri par les guerres, le Liban semble condamné à la division et à la violence. Un ton parfois très sentimental, des longueurs et une foule d’anecdotes et de détails superflus, même s’ils paraissent vécus, alourdissent le récit qui, cependant, n’est pas sans intérêt. (H.V. et M.Bo.)
L’odyssée de Jean Malak
MALLAT Nabil