Un jeune garçon, battu par d’autres enfants, est soudain sujet à des hallucinations. Un monde, plein de bruits et de tremblements, emplit sa tête ; il communique alors avec des créatures immenses « surgies du passé ». Sa mère, désarmée, l’emmène chez son grand-père qui souffre des mêmes visions et qui va lui conter l’histoire d’un oeuf magique transmis de génération en génération. Dans cette chronique familiale, Morten Ramsland (Tête de chien, NB octobre 2008) nous entraîne à nouveau dans une succession de sagas nordiques dont il semble avoir le secret. Au Moyen Âge, le roi Erik, fondateur du Danemark, déboule à la tête de cavaliers immenses, « grands comme des chênes », dans le village reculé de Nielstrup en Fionie. Il abandonne auprès d’une jeune femme un oeuf en or couvert de pierreries, qui resurgit plus tard lorsque la peste décime le pays… D’époque en époque, L’oeuf sera le prétexte à des légendes fantastiques, pleines de croyances et de superstitions, emplies de pierres magiques et d’elfes légers et surnaturels. On avance au rythme d’un grand taureau blanc ou de quelques bacchanales, mais toujours sous le charme de ce roman picaresque. (A.M.)
L’oeuf
RAMSLAND Morten