Taho, simple petit braconnier qui voudrait bien venger le meurtre de ses parents, a blessé à mort Alzare, une femelle de dragon. En mourant, celle-ci lui apprend que les dragons veillent sur son peuple, lui confie l’oeuf qu’elle vient de pondre, et lui transmet un de ses pouvoirs. Taho est arrêté par les sbires de Suho le rouge, prince du peuple du loup, qui rumine de funestes desseins. Il est libéré grâce à l’aide de Griffe-blanche, jolie et redoutable guerrière aux cheveux de neige, confidente de Dame Shatira.
Malgré une certaine banalité, le scénario n’est pas désagréable, et ménage quelques surprises et péripéties. Ce qui sauve l’album est le graphisme de Taduc, les superbes paysages, tel château inspiré du Japon médiéval, tel monastère haut perché, traités dans un style remarquable, où l’on sent l’influence de la peinture chinoise. Les visages sont dessinés avec un réalisme de bonne facture, mais ce sont les paysages de neige, les précipices, l’évocation de la vie traditionnelle de l’Extrême-Orient qui font le charme de l’ouvrage.