Lola, 10 ans, vit avec sa grand-mère et son père, inventeur distrait. Un jour, deux agents agents secrets étrangers la kidnappent et l’expédient en 1982 : cette anodine machine à laver dans la cabane était en fait une machine à voyager dans le temps, qui attendait pour fonctionner un minerai spécial que seuls les Boulgourks possèdent – ou possédaient. Sa mission : aider son père, âgé alors de 10 ans, à finaliser sa machine pour le compte des Boulgourks. Lola fait la connaissance de son père jeune : Patrick dit P’atoche est un génie précoce, dont les travaux intéressent aussi les services secrets français et américains. L’aventure, d’une invraisemblance au carré, est menée tambour battant, avec juste une pointe d’émotion (Lola garde précieusement le foulard de sa mère décédée). Toute une galerie de personnages excentriques, le robot programmé pour danser Gangnam style en tête, ou parodiques, telle cette collection d’agents secrets ridicules, rajoute une couche de fantaisie. L’écriture au ton artificiellement exubérant s’enrichit de changements de typographie et de formules inattendues et rigolotes. Deux parenthèses donnent un rapide aperçu de l’année 1982 aux lecteurs (la préhistoire!). Les dessins en noir et blanc, au style s’inspirant des Anglais tel Tony Ross, donnent vie aux personnages avec humour. Superficiel et distrayant. (M.D. et A.T.)
Lola et la machine à laver le temps
AUDA Rolland