L’ombre de Gray Mountain

Après la chute de Wall Street en 2008, Samantha, jeune avocate dans un gros cabinet d’affaires en difficulté, est licenciée provisoirement. Si elle accepte de travailler gratuitement pendant un an dans un centre d’aide juridique, elle pourra être réintégrée. La citadine se retrouve à Brady, en Virginie, au coeur des Appalaches : un autre monde ! Elle découvre les pauvres et les opprimés, victimes de sociétés minières cyniques qui exploitent le charbon à ciel ouvert, sans se soucier des dégâts environnementaux et humains. Et si les défendre était pour une femme ambitieuse l’occasion rêvée de faire connaître son talent ? Auteur de nombreux best-sellers (L’Allée du sycomore, NB juillet-août 2014), John Grisham imagine ici des événements très plausibles dans l’Amérique profonde actuelle, selon un schéma savamment rôdé. Une héroïne bien campée, séduisante, sensible, formatée par un milieu aisé mais capable de s’adapter. Et, à travers ses tribulations, la critique impitoyable d’entreprises avides et corrompues et du système judiciaire américain complexe : appels, contre-appels, recours… inaccessibles aux plus démunis face aux trusts puissants qui refusent de les dédommager. Malgré des développements parfois un peu longs, intérêt et suspense sont constamment entretenus jusqu’à la conclusion. (C.-M.M. et L.G.)