L’ombre de la bête. (Une enquête de l’inspecteur Canardo ; 16.)

SOKAL Benoît

&

 

Mais qu’est-il allé faire dans cette galère ? Canardo quitte ses vacances au soleil pour rejoindre son ami Garenni perdu dans une aventure sans intérêt, dans les brumes de la campagne belge. Il n’est plus la vedette, cet enquêteur un peu pochard, à la dégaine de Colombo et la cigarette au coin du bec. Sa personnalité s’estompe derrière celle, inconsistante, d’un pauvre débile devenu le centre de l’action.

 

Un groupe de Bidochons s’en va visiter une brasserie en Belgique. Ils sont les gagnants d’un de ces concours promotionnels où l’on gagne après grattage ! Dans le car, un personnage obèse à l’intelligence d’un moustique s’avère être un redoutable meurtrier lorsqu’il ne peut satisfaire ses besoins les plus primitifs. Il n’hésite pas à se servir de son revolver et à menacer de faire sauter le bus avec sa ceinture explosive (comment les a-t-il obtenus ?)… Canardo imagine un stratagème stupide qui sauvera les otages de l’autobus. Le graphisme stylisé et original de Sokal, égal à lui-même, n’arrive pas à sauver du naufrage cette histoire qui ravira les seuls amateurs de “pipi-caca”.