L’ombre du SAC (Les mystères de la cinquième république ; 4)

1963. Un bimoteur de la Swissair vient d’atterrir et des gardiens de police surarmés procèdent à un transport de fonds. Soudain, deux Dauphines surviennent ; des hommes cagoulés surgissent et s’emparent du magot. C’est par la radio que le commissaire Verne apprend le larcin. À titre personnel, il enquête sur la mort violente de son père en Algérie. Petit à petit, il connaît mieux l’histoire de l’OAS, des barbouzes, du SAC, etc. Il est amené à rencontrer Maître Leffur (bien introduit dans les arcanes gaullistes) mais aussi des hommes de main comme Fourcade, Tsvetanov, Mariotti… De fil en aiguille, Verne va élucider l’affaire en faisant le lien entre toutes ces officines et le hold-up de la Swissair !Ce polar plonge dans les remugles mystérieux post-guerre d’Algérie où les haines anciennes sont remâchées, où certains flics ressemblent aux malfrats qu’ils doivent empêcher de nuire. Le climat de cette époque est bien rendu par le dessin de François Ravard qui, à grands traits, livre des trognes expressives et patibulaires. Le scénario signé Philippe Richelle est plein de rebondissements. (D.L. et A.D.)