Mehdi a onze ans, il vit en banlieue parisienne. Sa mère est pharmacienne d’origine bretonne, son père informaticien d’origine algérienne. Tous deux ont bénéficié de l’ascenseur social grâce à leurs études : les grands-parents maternels étaient paysans, ouvriers du côté paternel. Dans cette famille désunie et pessimiste, Mehdi a peur, il est incompris et manque d’affection. Souvent seul avec son petit frère, il s’invente des mondes parallèles, imagine des personnages et animaux fantastiques. Il prépare sa fuite… Malik Zidi se lance dans des études scientifiques qu’il abandonne en 1999 à vingt-quatre ans pour devenir comédien. Aujourd’hui reconnu, il a reçu plusieurs prix et joué avec les plus grands. Il se lance dans le récit d’une courte période de sa vie. Une enfance pas vraiment malheureuse mais insatisfaite, vécue surtout à travers son imagination et ses rêves. Il ne supporte pas le monde des adultes, jugé cynique, trivial. Ce premier roman surprend avec un style décalé, une logorrhée souvent obscure, hachée, difficile à suivre. Malgré quelques trouvailles stylistiques, les mots se précipitent, mêlent images et sentiments, bloquent l’empathie, le message ne passe pas. Dommage, c’est peut-être un brouillon pour un prochain texte plus abouti ? (V.A. et C.R.P.)
L’ombre du soir
ZIDI Malik