L’ombre d’une vie

Alors qu’il vient de célébrer son départ à la retraite, la veille de ses soixante-cinq ans, Masakazu Takewaki fait un malaise dans le métro. Transporté à l’hôpital, il reste plongé dans un coma profond. Cependant son cerveau fonctionne toujours. Il entend ses amis, sa famille, venus lui rendre visite. En même temps sa mémoire déroule le fil de sa vie.  Asada Jirô, disciple de Mishima, a reçu divers prix japonais dans sa longue carrière d’écrivain. Son héros est un bel homme distingué, dirigeant d’entreprise, aimant et aimé. Enfant trouvé, il a souffert d’avoir grandi dans un orphelinat. L’absence de la figure du père, l’impossibilité d’avoir chez lui un autel pour le culte des ancêtres… Son esprit vagabonde et quitte ce corps attaché sur un lit d’hôpital. Il dialogue avec sa femme, son gendre, et, surtout, s’envole avec des femmes évanescentes avec lesquelles il passe des moments merveilleux. Mais qui sont-elles ? Pourquoi le connaissent-elles si bien ? Des épisodes de son existence passée ressurgissent alors qu’il poursuit la quête de ses origines. L’écriture est très respectueuse de la tradition japonaise. C’est un beau texte sur les relations humaines et une certaine philosophie de la vie, mais un peu long… (A.M. et A.-M.D.)