À Cherbourg, un jeune homme cherche le calme et la paix, mais son passé le rattrape et il reprend l’activité qui était la sienne : il dérobe un tableau de maître pour un riche collectionneur et, au passage, tue froidement son légitime propriétaire. Une autre mission l’envoie à Florence où il doit récupérer des lettres. Poursuivi, ce jeune voleur aura une existence pleine de rebondissements.
Sur fond d’aventures policières, Olivier Eudes, dans ce premier roman publié, pose un regard profond sur la vie, et en particulier sur celle d’un homme de l’ombre, muré dans sa solitude, à la recherche d’un monde gouverné par l’esthétisme. À cette perpétuelle quête de soi se mêle une passion pour l’art et surtout la peinture, occasion de belles descriptions et d’analyses des merveilleux tableaux de la Renaissance italienne. L’esthétique se substitue alors au réel et permet au héros de « quitter le désordre sanglant de (sa) vie pour le monde de l’art ». La beauté de l’écriture raffinée, sensible et érudite, de ce jeune écrivain, emporté par un cancer à l’âge de vingt-sept ans, ne peut que charmer et envoûter.