L’Or de Quipapá

TÉZENAS Hubert

À Recife, capitale de l’État du Pernambouc, en 1987, le délégué syndical des plantations de la famille Carvalho est assassiné sauvagement et ses dossiers volés. Cruz, témoin involontaire est accusé, incarcéré, puis s’échappe à la faveur d’une révolte de prisonniers. Alors que le clan des Carvalho est l’objet d’une attaque virulente de la presse locale, Cruz va croiser la route d’un des fils, Kelbian, tête brûlée, qui a organisé dans le Sertao un chantier de recherche d’un hypothétique filon d’or, exploitant une main-d’oeuvre clandestine. Dans ce premier polar prometteur d’un auteur qui a vécu dix ans au Brésil, l’action ne se relâche pas une minute jusqu’à la conclusion brutale et inattendue. Sur fond de revendications sociales face à l’injustice d’un système latifundiaire où la presque totalité des terres appartient à une infime minorité, l’auteur dépeint une société quasi féodale où règne la loi du plus fort et où les assassinats sont généralement impunis, surtout lorsqu’ils touchent les plus faibles et les plus démunis. La fiction paraît vraisemblable, la corruption générale probable, le machiavélisme des politiciens avéré. (M.Bi. et A.Be.)