Le jour où la mère de Sixtine est venue disperser les cendres de son mari sur la plage, la fillette a fait la connaissance de trois fantômes de pirates. Neuf ans plus tard, Sixtine est devenue une collégienne dynamique et les fantômes sont toujours là, à veiller sur elle, lui apprendre leurs tours et l’accompagner dans son quotidien. La mère peine à joindre les deux bouts et un huissier menace de saisir la maison familiale ; alors Sixtine se met en tête, conseillée par les pirates, de voler le coffre au trésor aztèque exposé au musée local… Sixtine est une héroïne attachante, un pied dans la vie actuelle, où elle est entourée de deux amis fidèles, et un pied dans un imaginaire pirate parfois encombrant – leurs interventions intempestives en classe ne facilitent pas sa concentration. Les fantômes sont traités comme un élément comique et tendre. À l’amitié et aux difficultés matérielles se joint le thème de la recherche des origines, la famille du père étant un tabou maternel. Le dessin souple aux dominantes chaudes croque un environnement de petite ville coquette où évoluent des personnages expressifs. Le fantastique s’épaissit en fin d’album. Un bon tome d’exposition, à suivre. (M.D.)
L’or des Aztèques (Sixtine ; 1)
MAUPOMÉ Frédéric, SOLEILHAC Aude