Depuis leur plus tendre enfance, Mavoungou protège la belle Bouhoussou. Devenue nubile, celle-ci se retire dans une maison d’initiation qui la prépare à sa nouvelle vie. Les prétendants accourent, dont Mavoungou, mais elle est promise à un homme mûr, noble, riche et polygame. Elle l’épouse et fait de son mieux pour honorer sa situation, en vain. Le jeune homme se console chez sa maîtresse. L’amour aura-t-il raison des traditions qui privilégient la pérennisation des alliances familiales et la solidarité du groupe au détriment de l’individu ? Ancienne enseignante d’université, Mambou Aimée Gnali a été ministre de la Culture (1997-2002) au Congo. Quinze ans après Beto na beto : Le poids de la tribu (NB juin 2001), elle revient sur le sujet en prenant la défense des femmes dont la seule perspective dans l’existence est d’accéder à « l’or », c’est-à-dire à l’homme. L’auteur livre une vision très réaliste et intimiste de certains aspects de la société africaine et souligne l’écart qui se fait jour entre l’ancienne et la jeune génération. Le propos est intéressant mais le ton ampoulé et convenu dessert, malheureusement, cette cause louable. (D.D. et A.M.D.)
L’or des femmes
GNALI Mambou Aimée