Longtemps journaliste en Russie, Ben Webster est rentré à Londres où il travaille dans une société de renseignement économique. Tourna, magnat grec du pétrole, l’engage pour faire tomber un oligarque russe, Malin, qui l’a arnaqué. Puissant, intouchable, ce dernier, qui travaille au ministère de l’industrie dans un poste de responsabilité indéterminé, utilise Richard Lock, un avocaillon anglais, comme prête-nom d’une nébuleuse d’entreprises domiciliées dans les paradis fiscaux. Comment peut-il expliquer la provenance des fonds utilisés dans les acquisitions qui lui ont permis d’accumuler une véritable fortune en quinze ans ? L’étau se resserre autour de Lock, maillon faible d’un système opaque. C’est le premier roman de Chris Morgan Jones, lui-même agent de renseignement. Il dépeint les rouages de la corruption au plus haut niveau en Russie, notamment par la mainmise sur la richesse que constituent les ressources énergétiques. Deux combats personnels sont menés parallèlement : celui de l’utopiste qui veut faire triompher la justice et celui, plus sombre, du corrompu malgré lui qui décide de reprendre sa vie en mains. Du rythme, de l’action, une psychologie un peu manichéenne, et la tension dramatique croît jusqu’à la dernière page.
L’or noir des oligarques
MORGAN JONES Chris