De passage à Exarcheia, Nikos s’installe dans la maison de son oncle et aide à tenir le café. Le quartier, toujours habité de gens pleins de projets mystérieux, a bien changé. Le vieux parking est devenu un parc public. Un mur neuf : Nikos pourrait-il peindre une fresque ? – Mais l’oncle a fait une thrombose. Son immeuble a été squatté. Il est à l’hôpital. Les souvenirs d’enfance affluent, tandis que s’enchaînent petits et grands événements, bagarres, vente de drogue, fêtes, scènes de rapine et parties d’échec. Précis mais torturé, fait d’un lavis de sépia, habile à rendre compte des ambiances urbaines agitées, le dessin donne des airs hallucinés aux nombreux personnages très typés qui habitent ce roman d’atmosphère. Il se teinte de rouge pour les scènes de violence. Dures ou mélancoliques, parfois énigmatiques, les saynètes se suivent en finissant par former un portrait d’ensemble un peu mythique, rythmé par les apparitions d’un chien cul-de-jatte aux tendances suicidaires. (P.P. et V.L.)
L’orange amère (Exárcheia)
MASTOROS Dimitrios, WOUTERS Nicolas, MASTOROS Dimitrios