Miami Beach, 1963. Pour échapper aux représailles de l’Organisation à laquelle il s’est attaqué (Le chasseur, NB juin 2010), Parker s’est fait refaire le visage afin de poursuivre sa vengeance. Il entreprend une série de coups audacieux pour affaiblir l’organisation en lui volant le fruit de ses trafics. Sa tête est mise à prix par Bronson, le chef, son pire ennemi. Mais Parker passe un marché avec le numéro 2 du syndicat pour le débarrasser du numéro 1.
C’est le second volet de l’adaptation des aventures de Parker, le tueur professionnel inventé par Richard Stark. Le changement de traducteur n’affecte pas la qualité du récit qui reste direct, sec et puissant comme la trajectoire d’une balle. Le dessin, en bichromie, oscille entre réalisme et caricature, jouant sur les ombres et l’épaisseur du trait pour apporter la nervosité et la noirceur nécessaires. Afin de renouveler l’attention au cours de ce long récit, Darwin Cooke a eu la bonne idée de conserver sur quelques pages le texte originel en l’accompagnant d’illustrations, ou d’user de vignettes proches de la caricature de presse pour illustrer plus schématiquement certains passages. Quel talent, quel bel équilibre entre le fond et la forme !