L’Orpheline de la forêt Barade

Périgord, 1560. Damien Renaudie est l’intendant de Jean de Calvimont, propriétaire du château de L’Herm, près de Sarlat. L’énorme bâtisse domine la forêt Barade, magnifique mais infestée de brigands et bientôt théâtre de combats et de représailles sanglantes entre les calvinistes qui s’implantent solidement et les catholiques intransigeants. Damien, très instruit, est chargé par son maître de retracer les grands épisodes de la vie de la famille. Or elle conclut des alliances fâcheuses avec des voisins cupides, et quand naît Marguerite, bientôt orpheline, l’avenir s’assombrit encore. Michel Peyramaure (Les Épées de feu, NB février 2014) survole une période très chargée de l’histoire de France en oubliant tout simplement que son titre promettait une histoire romanesque. Les trois quarts du récit ne sont que manoeuvres sournoises et exécutions parfois atroces. Le narrateur est si généreux, si vertueux, si perspicace, si dévoué et si chanceux qu’il en devient peu crédible et on se lasse vite de ces chapitres plats et répétitifs malgré les tragédies qu’ils évoquent. On retrouve cependant l’écriture fluide du prolixe romancier.