En 1946, le jeune François, âgé de douze ans, quitte la rue Lepic accompagné de sa mère Claire : son père est mort en “héros” à Calais en 1940. Ils partent à bord de l’Europa pour le Chili : un certain Franz les attend dans son hacienda de Los Montes au pied de la Cordillère des Andes. François souffre de l’éloignement affectif de sa mère et perçoit la complexe personnalité de leur hôte. Il s’évade dans des promenades solitaires et le pensionnat à Valparaiso lui pèse malgré l’amitié de Paul. Lors de vacances scolaires à Los Montes, il découvre la véritable identité de Franz ainsi que l’emprise intolérable exercée sur sa mère…
Dans ce troisième roman court et dépouillé, l’auteur relate l’initiation à la vie de son jeune personnage dans la période troublée de l’après-guerre. Si le cadre de l’exil apparaît enchanteur, cet apprentissage se fait dans le confus sentiment chez l’enfant de la trahison de sa mère. La sobriété et la maîtrise de l’écriture expriment avec justesse cette tension croissante, intériorisée jusqu’au dénouement final.