Lauren, née en 1981 à Wilmington, ville portuaire de Caroline du Nord, dans une famille typiquement américaine et fière de l’être, rêve de voyages : elle devient journaliste. Correspondante du New Yorker à Londres, elle rencontre Olivier, jeune mathématicien français. Ils s’aiment et se parlent en anglais, langue qu’il est loin de maîtriser parfaitement. Mariage civil. Quand Olivier est nommé à Genève, elle se sent perdue et s’ennuie… Elle fait alors le bon choix : apprendre très sérieusement le français – car tout est sérieux en Suisse. Ce récit autobiographique se lit comme un roman : si Lauren Collins a vécu tout ce qu’elle raconte, elle le raconte tellement bien qu’on peut la soupçonner d’avoir finement orchestré le meilleur de ses expériences. Excellents moments de confusions linguistiques et de chocs des cultures entre belles-familles toutes deux a-do-ra-bles. Mais son récit, plein d’humour et de situations cocasses, peut surprendre aussi. Près d’une trentaine de fois, ses aventures sont l’occasion d’une réflexion, toujours intéressante, voire inattendue – parfois peut-être trop savante – sur les langues et leur pratique : origines, multiplicité, particularités, étrangetés… toujours sous un angle original, à la fois fantaisiste et érudit. Le plaisir de lecture est bien là. (E.L. et M.-C.A.)
Lost in French
COLLINS Lauren