La politique au temps de Jaurès, Kennedy ou Nelson Mandela a suscité de grands enthousiasmes. De nos jours, les Français considèrent leurs hommes politiques comme déconnectés de la vie réelle, menteurs et dilapidateurs des deniers publics. Ils n’attendent plus de la politique qu’elle donne un sens à leur vie. Dans le même temps, la télévision leur apporte du rêve, ses « talk-shows » leur proposent de résoudre leurs problèmes financiers, administratifs, conjugaux… joue chaque jour un peu plus le rôle originel de la religion : influencer la perception de la vie, consoler, offrir une faille vers la lumière au sein d’une vie trop grise. Gilles Dal, la trentaine, est Belge, historien et polémiste. Il écrit un pamphlet rapide, ses anecdotes sur les fiascos d’hommes politiques manipulés par la télévision ou sur les coulisses des émissions vedettes sont d’une lecture facile, bien que désordonnée. Mais il ne fait qu’évoquer la question d’un petit écran mercantile, réduit à l’hexagone, qui pervertit la politique.
Loués soient nos téléviseurs.
DAL Gilles