L’auteur de ce livre « d’histoire-fiction » imagine que Louis XVI n’a pas été condamné à mort, mais au bannissement. La Suisse a accepté, contre d’importantes compensations financières, d’héberger l’encombrant exilé. Le voici, lourd, mal vêtu, misérablement installé dans une maison sordide, objet des quolibets, des insultes des villageois. De rares visiteurs tentent de le manipuler, il les éconduit avec hauteur. Il se réfugie dans le silence et dans une indifférence apparente rompue par de brefs accès de colère. Bientôt il sombre dans l’alcoolisme…
La tentation de récrire l’Histoire peut donner lieu à des ouvrages originaux. Jean-Luc Benoziglio s’est déjà livré à cet exercice avec La pyramide ronde (NB octobre 2001). Il s’agissait alors d’un pharaon. Cette pochade, mi-comédie, mi-tragédie, à l’humour grinçant et au style recherché, peut choquer, Louis Capet n’y étant vraiment pas vu sous son meilleur jour ! Mais tout cela n’est qu’une farce érudite et fantaisiste.