Qui ne connaît les talents de détective de Louise de New-York ? La très laide vieille dame qui vit seule avec son chat au sommet d’une tour a, ce soir, une énigme de taille à résoudre : la ville est plongée dans l’obscurité. Très vite, un indice : il y a de la lumière chez l’horrible Pépère Léon, la terreur des enfants et des chats. Elle s’apprête à aller voir….
Jean Poderos mène son lecteur en bateau : Louise n’est pas celle qu’on croit ! Le récit pourtant devrait nous mettre sur la voie, mais nous nous laissons embarquer et surprendre par le dénouement, séduits par l’humour de ce texte qui joue avec les clichés concernant la mégapole, la solitude et l’angoisse qu’elle génère. La voilà transformée en espace de jeu ! Le graphisme de Gaïa Guarino y est pour beaucoup, avec ses cadrages audacieux, l’alternance d’images panoramiques et de gros plans sur des détails précis qui donnent corps aux personnages. L’image explicite le texte, le prolonge et en accentue la fantaisie.