Un docu-fiction : Louise â le prĂ©nom nâest pas choisi au hasard- raconte « sa » Commune, à partir dâavril 1871. Son pĂšre, facteur Ă Montmartre, est engagĂ© dans la rĂ©sistance Ă lâarmĂ©e prussienne puis aux troupes des Versaillais envoyĂ©es par le gouvernement que dirige Thiers. Sa mĂšre soigne les blessĂ©s. La fillette quitte Paris par deux fois dans un des ballons qui permettaient aux insurgĂ©s encerclĂ©s de communiquer avec lâextĂ©rieur.
VoilĂ pour le romanesque, accentuĂ© par lâillustration de Mako ! NĂ©anmoins, lâHistoire ne perd pas ses droits : lâaccent est mis sur la duretĂ© du siĂšge, sur la collaboration âcontestable- entre Bismarck et Thiers, sur la dimension sociale en mĂȘme temps que politique de lâinsurrection, sur la question cruciale du contact et de lâinformation. Didier Daeninckx est un militant : il a choisi un point de vue. Certes, au fil des pages, il double le rĂ©cit de fiction dâun rappel historique des faits, bien distinct, mais câest sa lecture de lâĂ©vĂ©nement quâil superpose Ă la fiction, quelques documents dâĂ©poque la cautionnant. On a le droit de la partager !Â
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