Loup-Phoque

MOURIER Davy

Loup-Phoque était très triste. Même en faisant le beau, il était moche. Fruit d’un croisement improbable, le héros est le sujet d’une série de gags… loufoques. Le rythme d’un calembour par page est entrecoupé par la survenance de quelques planches pseudo didactiques expliquant pourquoi la boussole n’indique pas le nord ou la raison pour laquelle un ours polaire ne verra jamais de manchot. Ces derniers animaux sont d’ailleurs nombreux à figurer dans ces blagues, souvent originales et fréquemment graveleuses. Les images sans cadres, faites de taches de teintes vives, cernées d’un trait appuyé, sont le ressort essentiel d’un humour glacial, un peu décalé et parfois énigmatique. Les épisodes détournent volontiers des adages populaires ou des situations célèbres pour en tirer des « nonsenses », à la manière britannique. Souvent dépressifs, les personnages sont parfois suicidaires, mais comment faire quand on est un poisson ? Un bref recueil d’absurdités à déguster par petites doses. (P.P. et A.D.)