L’Oural en plein coeur : des steppes à la taïga sibérienne

Lors d’un voyage en Russie, Astrid rencontre le rockeur Micha. Quinze ans après, devenue journaliste, elle revient pour le revoir et explorer le massif de l’Oural. Les retrouvailles sont frustrantes, mais la jeune femme découvre un compagnon attentif en Dima, l’ami de Micha. Déçue par les villes de l’ouest sibérien où, depuis l’effondrement du communisme, les individus sont uniquement préoccupés de s’enrichir, elle s’aventure avec Dima jusqu’à l’Oural polaire où elle approche des peuples nomades vivant, de manière spartiate, en symbiose avec la nature. Après Au bord du monde : une vagabonde dans le Grand Nord sibérien (NB mai 2010), Astrid Wendlandt raconte son voyage initiatique à travers la toundra immense et sauvage où la vie est rude et l’être encore imprégné de magie. L’auteur est amoureuse de la Russie, de son fatalisme et de sa démesure, et en particulier de la chaîne de l’Oural, frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. C’est évidemment là que se scellent les destins de la Française et du Russe. Le style est très personnel : des descriptions poétiques alternent avec des dialogues prosaïques, la confession de sentiments intimes et des anecdotes pittoresques (le train est-ouest s’arrête comme un taxi en pleine steppe)… Ce récit assez distrayant dessine le portrait d’un reporter sympathique.