Jacques descend une rivière au coeur des Montagnes Rocheuses, le canoé rempli de peaux de bêtes, quand il entend une étrange mélopée venue des forêts. Intrigué, il accoste et découvre un ours brun qui chante en jouant du concertina. Ils rejoignent ensemble la maison du trappeur où vit aussi un vieil Indien aveugle. Puis entreprennent de partir en tournée dans les comptoirs commerciaux où l’ours rencontre un franc succès. Jusqu’au jour où il est terrassé par la fatigue car vient le temps d’hiberner. Une rencontre improbable entre Jacques, un trappeur solitaire et Mortimer, ours mélomane doté de la parole. Les rôles sont inversés: le misanthrope se découvre une sensibilité, voire une sociabilisation au contact du plantigrade dont il chasse pourtant les semblables. Celui-ci côtoie le monde des hommes sans appréhension, puisqu’il pratique leur langage et apprécie leur humour, jusqu’au moment où le rythme animal le rattrape. On imagine les forts de l’ouest américain, ses comptoirs où brigands et chercheurs d’or font affaire, les tribus indiennes et leurs traditions. L’aventure et la nature de Jack London sont là, mais il y manque la crédibilité et une véritable intrigue (ainsi qu’une fin satisfaisante). (M.-C.D. et M.D.)
L’ours et le trappeur
SWAL Christophe