L’ours dressĂ© jette un regard, en direction de l’homme sur la page de gauche. Lui, grand, jaune face Ă l’humain qu’on prend pour un empilement de pierres noires ou un calligramme chinois. La comparaison continue mais sans l’ours et sans l’homme, juste ses vĂȘtements, sa tente, son kayak, ses armes… tous les artefacts dont il a besoin pour se protĂ©ger du froid du Grand Nord, se dĂ©placer, chasser. Leurs traces sur la neige, seules, se ressemblent : large patte et large raquette.Tout joue sur cette opposition. L’adaptation Ă la vie rude du grand froid s’est faite naturellement pour la bĂȘte, elle est due Ă l’astuce de l’humain. Les illustrations inspirĂ©es de l’art inuit sont faites au pochoir et cet art ancien – formes simples sur le fond blanc – a un aspect trĂšs moderne. Avec un texte court et simple, c’est un petit documentaire pour les plus jeunes. On dĂ©couvre un monde lointain avec un clin d’oeil aux albums du PĂšre Castor. L’ours, comme les enfants, aime jouer et il danse au son du tambourin de Nanook. La fiction reprend son droit.
L’ours qui danse
RASCAL