Driss ne s’en remet pas. Bien qu’issu d’un milieu modeste, il s’est marié avec la belle Sarah dont le statut social lui ouvre des facilités professionnelles. Nommé lieutenant de police grâce à la puissance de son beau-père, ils partent vivre à Tanger où le commissaire, redevable au père de la jeune femme, les accueille comme ses propres enfants. La vie est belle. Mais Sarah se fait violer. Driss accuse violemment le coup. On ne présente plus l’auteur prolifique Yasmina Khadra (Khalil, NB septembre 2018). Le comportement du mari outragé, plus exacerbé que celui de l’intéressée, étonne jusqu’à l’agacement : machisme ? Fragilité excessive ? Intuition masculine ? Intime conviction ? Un maigre indice le lance sur une piste malgré l’inertie de ses collègues. L’enquête, fondée sur une intrigue un peu mince, piétine un bon moment. Un drôle de manège s’instaure, entretenu par la multiplicité des personnages, tous vraisemblables, et par l’enchaînement de menus faits. Obséquiosité, duplicité, corruption, honneur, vengeance animent ce menu d’un suspense qui fait la part belle aux dialogues, à la manière d’un feuilleton télévisé. D’ailleurs, les aventures du lieutenant Driss ne font que commencer : on attend la suite sans impatience… (D.D. et A.Le.)
L’outrage fait à Sarah Ikker ; 1
KHADRA Yasmina