Paul, bachelier tout neuf, est amoureux de sa voisine Julie. Mais celle-ci lui préfère Keith, guitariste qui a la classe. Dans un bar, un homme lui propose une formation accélérée pour apprendre à jouer de la guitare. Une méthode « spéciale… mais efficace ». Le frère aîné de Paul a pour lui un poste d’apprenti comptable à la rentrée : le jeune homme décide de tenter le rêve. Plein d’espoir, il débarque à l’Air Family, qui initie … à l’Air Guitare, soit la guitare sans guitare – mais avec championnat du monde à la clef. Déception cruelle! Restera-t-il?
Les ressorts dramatique de l’histoire sont classiques: le héros se dépasse pour plaire à sa voisine affranchie, et se trompe de dulcinée. Mais Paul, malgré sa naïveté, est sympathique et attachant. Rêveur et optimiste, enthousiaste, il est un parfait compagnon de découverte de l’univers farfelu et un tantinet absurde de l’Air Guitare, ses ambitieux, ses originaux, ses néo-hippies pacifistes idôlatrant Jimi Hendricks – tout comme Paul, inséparable du poster grandeur nature de son inspirateur. Les dessins dynamiques aux couleurs légères, laissant une large place au blanc, ajoutent leur fraîcheur et participent à l’impression de liberté et de bonne humeur de l’aventure. Un seul regret: des « méchants », air guitaristes façon Hell’s Angels, trop caricaturés. À partir de 13 ans.