Luck

Luck est un ado. Même si c’est une grande perche qui se cherche, ce n’est pas un grand Duduche. Il sait très bien ce qu’il n’aime pas : suivre ses cours de l’école de graphisme et se faire taquiner par sa cousine, et ce qu’il aime : sur les murs, faire de grands tags représentant des têtes de morts, et rêver à la belle Lucie et la manière de la séduire au-delà de ses maladresses. Chaque rencontre, chaque action est pour lui occasion de rêver et de réfléchir sur son existence dans un bouillonnement de pensées et de sentiments contradictoires. Une rencontre fortuite dans son école l’orientera vers de nouveaux désirs…

Falardeau, très influencé par le graphisme manga, croque avec justesse la richesse du monde intérieur d’un grand adolescent. Ses pudeurs vis-à-vis des filles qui l’attirent, ses fantasmes, ses divagations oniriques, sa nonchalance en l’absence de motivation, sa force lorsqu’il est intéressé. La narration, s’appuyant sur un trait stylisé et des couleurs en harmonie avec les états d’âme de Luck, est originale, sachant allier avec habileté ses contacts avec l’extérieur et ses cheminements intérieurs.