Lucky Losers

MALOT Laurent

Depuis le divorce de ses parents, Sean vit avec son père musicien britannique à Douarnenez. Il regrette un peu Londres mais très vite avec Antoine, Kevin et Rémy, il crée un trio inséparable. L’arrivée de la belle Camille, suivie d’une querelle avec trois garçons de l’institut privé voisin, l’amène à leur proposer un défi sportif : natation, aviron et équitation, trois disciplines dans lesquelles les « lucky losers » ont très peu de chance de briller. Trois semaines pour s’entraîner, l’affaire passionne le lycée et bientôt la ville toute entière. Dans un climat de fermeture d’usine, délocalisation, chômage, un conflit de lycéens « prolos » contre « bourges nantis » va contaminer toute la ville bouleversée par l’annonce d’un plan social. Bien malgré lui, l’ado devient meneur de la manif. La rapidité, l’exaltation des lycéens à prendre fait et cause, la spontanéité à manifester et descendre dans la rue est réaliste et bien observé. En dépit de caricatures de la bourgeoisie provinciale un peu stéréotypées et d’un happy end peu crédible, le récit à la première personne est dynamique et positif. (A.T. et M.-J.C.)