Après la mort accidentelle de sa mère, maniacodépressive et aimante, Luke et son père, fabricant de jouets en bois, ont déménagé dans une triste ville du nord. La maison est minable. Luke, très doué, passe ses journées à peindre tandis que son père semble ne vivre désormais que de whisky. Jon, leur nouveau voisin, orphelin gentil et un peu bizarre, élevé par ses grands-parents, vient souvent chez eux. Les adolescents deviennent amis. La rentrée scolaire approche… Luke découvre que Jon craint l’intervention des services sociaux. Ce récit tout en finesse d’un deuil et d’une rencontre est aussi une ode aux marginaux de tout poil : rêveurs, artistes, faibles, idéalistes… Les doux et les tendres font face aux brutes du collège, ou à une justice indifférente aux souffrances réelles. La mort de la mère et l’amitié immédiate avec un autre orphelin sont la colonne vertébrale du récit. La narration assurée par Luke se lit d’une traite… Attachant et d’une lecture facile, ce premier roman n’évite pas les clichés, restreignant les personnages à un monde exclusivement masculin – la mère est surtout un bon ange – et laissant entrevoir la fin dès les premiers chapitres.
Luke et Jon
WILLIAMS Robert