Quâest devenue ma religion (catholique) au regard du dĂ©veloppement scientifique ? Pour rĂ©pondre Ă cette interrogation, lâauteur explore avec mĂ©thode la signification de ce Dieu sans localisation, intemporel, immatĂ©riel, invisible et cependant incarnĂ©. Il montre la stabilitĂ© de ces socles de la religion que sont lâAncien et le Nouveau Testament. Il observe comment des dĂ©couvertes scientifiques du XXe siĂšcle ont bouleversĂ© la connaissance de la matiĂšre. Il resitue les diffĂ©rents matĂ©rialistes et spiritualistes, et aborde des thĂšmes inĂ©puisables, lâorigine et la fin. Paul HĂ©ger (CâĂ©tait lui, NB juin 2010), ni scientifique, ni thĂ©ologien, est juriste. La construction de lâouvrage est impeccable, la documentation prĂ©cieuse car rigoureuse, « prĂ©digĂ©rĂ©e ». Lâauteur invite le lecteur Ă une « reconnaissance au sens militaire du terme » dâun terrain largement explorĂ© : « Dieu et la Science ». Il avance en non spĂ©cialiste, mais prĂ©cautionneux, concernĂ©, renseignĂ©, sincĂšre et clair. Ses interrogations prennent alors une rĂ©sonance forte et singuliĂšre. Loin du clivage « penser ou croire » qui souvent part dâun postulat partisan, en sâappuyant sur Planck, Heisenberg, SchrödingerâŠ, Paul HĂ©ger montre que la science avec les seuils insĂ©cables de la matiĂšre et la foi avec le silence de Dieu ont chacune leurs limites. Cent quatre-vingt-cinq pages denses qui donnent envie dâapprofondir.
L’Univers m’embarrasse
HĂGER Paul