Luther

Le jeune et brillant étudiant Martin Luther, lors d’un terrible orage, avait fait le voeu de devenir moine si la foudre l’épargnait. En 1505, il rejoint donc le couvent des Augustins d’Erfurt où il mène une vie monastique pieuse et particulièrement zélée. Ordonné prêtre en 1507, il est remarqué par le père abbé et se voit attribuer la chaire de philosophie à l’université de Wittenberg. Envoyé par son ordre à Rome, il découvre, scandalisé, la vie indolente, cupide et parfois dissolue des prélats romains. De retour à Wittenberg, il finit par obtenir la chaire de théologie où il enseigne une lecture nouvelle des saintes écritures.  En ce 500e anniversaire de la publication à la porte de l’église du château de Wittenberg de ses 95 thèses bousculant l’ordre établi, cette biographie du père du protestantisme est particulièrement intéressante. Elle rappelle le contexte politique et religieux de ce début du XVIe siècle, les dérives du catholicisme et de ses indulgences, prétextes fallacieux à l’enrichissement de l’Église de l’époque. La représentation de l’homme Luther et de sa radicalité, le choix de ses citations, sa place dans la société semblent fidèles et pertinents. Le dessin classique sert un récit captivant. Une grande réussite…