AprĂšs ses Ă©tudes en communication visuelle, Charlotte a travaillĂ© Ă New York puis dans une boĂźte de pub en France. AprĂšs deux ans de chĂŽmage, elle se rĂ©signe Ă postuler pour un CDI chez Montezzo, dans le quadrilatĂšre du Fbg St HonorĂ©. MalgrĂ© le dĂ©classement social, elle sâintĂ©resse Ă son mĂ©tier de vendeuse ; elle est affectĂ©e au « Floor », salons privĂ©s pour les plus riches clientes. Lorsquâelle postule pour devenir adjointe du « Visual Merchandiser », patatras, elle comprend Ă lâattitude de sa direction, quâelle restera vendeuse toute sa vieâŠÂ Ce livre drĂŽle, Ă©crit avec vivacitĂ© et brio, rappelle un peu trop que le diable sâhabille en Prada. Depuis le « Bonheur des Dames », rien nâa changĂ© dans les grands magasins. MĂ©pris de classe, cynisme et cupiditĂ© des Upper, humilitĂ© apparente ou rĂ©signation tout aussi mĂ©prisante des employĂ©s. Aristote remplace Platon (deux gentils petits toutous) et Mme Fischer, veuve dâun ancien PrĂ©sident du groupe, offre au chien des colliers gravĂ©s, avec pierres prĂ©cieuses. Pauvres riches, mĂ©chants prolĂ©taires, ces lieux communs font pourtant bien rire.
Luxomania : confidences d’une vendeuse dans l’univers secret du luxe
MARTIN Edwige