Si la mythique bibliothèque d’Alexandrie recensait plus de cinq cent mille ouvrages, celle de Cécile Ladjali, écrivain et professeur de littérature, en compte cinq mille ! Elle en décrit l’agencement en forme d’arche, trente-deux rayonnages traversés par une porte, un passage symbolique. Avec volubilité, elle explique le classement très personnel en commençant par « le bazar oriental » qui renvoie à ses origines iraniennes (Shâb ou la nuit, NB avril 2013). Elle avoue sa méconnaissance de la littérature asiatique, africaine et sud-américaine et assume un goût ethnocentrique et antimoderne. Elle énumère des références par centaines, multiplie les hommages et cite avec passion Emily Dickinson ou Baudelaire car « la poésie est le langage des dieux ». Sa bibliothèque est un lieu de mémoire, un sanctuaire qui permet la transmission. « Je lis pour écrire et j’écris pour vivre » dit-elle. Un livre riche, avec des commentaires intéressants, des choix très subjectifs, un peu lassant néanmoins par sa démarche désordonnée et ses listes interminables de références.
Ma bibliothèque : lire, écrire, transmettre
LADJALI Cécile