En août 2004, l’ex-activiste italien Cesare Battisti, réfugié politique en France depuis dix ans, père de famille respectable, gardien d’immeuble et écrivain, disparaissait devant la menace de son extradition vers l’Italie. L’affaire remonte aux années de “plomb”, les sanglantes années soixante-dix qui virent l’émergence de l’organisation d’extrême gauche des « PAC », Prolétaires Armés pour le Communisme, à laquelle appartenait Battisti. Celui-ci fut impliqué par un “repenti” dans quatre meurtres et donc condamné par contumace à la détention à perpétuité. Cette “trahison” de la France déclancha le soutien d’élus et d’intellectuels de gauche, mettant les deux pays dans l’embarras et provoquant la fuite de Battisti. Le récit des vingt dernières années de l’auteur et l’évocation de sa cavale, par le biais d’une fiction romanesque, témoignent d’un réel talent d’écriture, les plaidoyers de BHL et de Fred Vargas se veulent convaincants, le lecteur est libre de croire à l’innocence ou à la culpabilité. On peut seulement s’interroger sur l’opportunité d’un accueil aussi généreux promis en 1985 par la France aux anciens activistes italiens “rangés”.
Ma cavale.
BATTISTI Cesare