Après quinze ans de silence, le narrateur, reporter anglais, est invité par un ami au Chili. Le passé, complexe, douloureux, refait surface. Du temps de la dictature militaire chilienne, il a connu à Londres Antonio et son amie Clara, exilés résistants. Les deux garçons se sont liés d’une amitié exclusive, tandis que Clara s’est laissé séduire par le narrateur, tout en poursuivant une relation privilégiée avec le fascinant Antonio. Mais le seul projet de ce dernier était de retourner se battre en clandestin. Le narrateur pouvait empêcher ce dangereux départ, oscillant entre amour et loyauté… Les événements ont déjoué plans et projet, le narrateur a perdu Clara. Le récit des tragiques retrouvailles du trio alterne avec l’évocation du passé et de courts passages du journal de Clara. Cette construction compliquée (il s’y mêle encore une histoire parallèle de loyauté impliquant la mère du narrateur) est adroitement conduite, la communauté des exilés chiliens bien évoquée. Mais est-ce cette psychologie masculine endossée par l’auteure ? ou personnages et situations, souvent théâtraux ? Le lecteur a du mal à s’impliquer.
Ma femme de ta vie
GUELFENBEIN Carla