Au fil des jours, les petits événements de la vie incitent à des réflexions, à un peu de philosophie et à un soupçon d’humour. Quelques thèmes récurrents émergent de cet extrait d’un blog publié sur internet à raison d’une dizaine de pages par mois. Les chats sont aussi indispensables qu’horripilants. L’ordinateur, c’est détestable, mais comment s’en passer ? Les voitures : à manier avec précaution. Les femmes aussi.
La métaphore animalière permet à l’auteur de dévoiler ses pensées tout en s’abritant sous les traits d’une sorte de Mickey sachant s’étonner des choses ordinaires et débusquer l’absurde là où l’habitude l’a dissimulé. Majoritairement au trait noir sur fond blanc, le dessin fluide et expressif se pare de quelques touches colorées, particulièrement sur le nez narrateur dont les teintes changeantes traduisent les sentiments. Le regard porté sur la société sécuritaire et consommatrice est gentiment critique, et n’épargne pas grand monde, même pas le rédacteur qui pratique volontiers l’auto-dérision. Sur soixante-dix-huit pages, à raison d’à peu près une histoire complète par planche, voici un journal intime à déguster par doses séparées afin de savourer agréablement ces petits riens savamment élaborés.