Une mère célibataire, tendre, très présente, élève sa fille avec amour et vit douloureusement son entrée à l’école maternelle. Mais le pire est à venir : à six ans, les services sociaux décident de placer la fillette en internat et famille d’accueil. Sa mère, déficiente sur le plan intellectuel, est incapable de suivre sa scolarité. Des familles d’accueil, Samantha en connaîtra plusieurs, prête à tout investir dans ces parents qui lui tendent les bras provisoirement. À quinze ans, lasse des déceptions, elle demande son émancipation. Rapidement enceinte, tentée par un avortement, elle se retrouve face à l’angoisse de reproduire un schéma familial et recherche sa mère.
L’amour maternel est au coeur de ce récit qui n’est qu’une suite d’abandons et de séparations tragiques. Émouvant mais jamais déprimant, le roman retrace le parcours chaotique d’une fillette, puis d’une adolescente, qui témoigne d’une formidable énergie. La narratrice pose un regard exempt de rancoeur sur sa vie et ceux qui en ont été les acteurs. Sa révolte à l’adolescence porte essentiellement sur une organisation sociale qui sépare trop brutalement les enfants de parents jugés inaptes à les élever.