Cette oeuvre chorale est composée de douze témoignages de patients d’âge, de sexe et de milieu social divers, dans le cadre d’une psychanalyse. Ces récits dressent le portrait de douze mères d’une cruauté monstrueuse qui ont sciemment ravagé la vie de leur enfant par une maltraitance alliant terreur et violence au quotidien. Indifférentes ou sadiques, voire psychotiques, elles partagent une caractéristique commune : le narcissisme. Le psychanalyste tâche d’expliquer leur violence par une enfance instable, par leur fragilité psychologique et par le rôle effacé ou l’absence de l’homme. Dans leur inconscient, l’enfant faisant partie d’elles-mêmes, elles se punissent en le punissant. Quant aux enfants, ils se sentent coupables de n’avoir pas été aimés et passeront souvent leur existence à tenter de se reconstruire. La journaliste Catherine Siguret présente les douze commentaires du docteur Delaroche, psychanalyste reconnu. Cette oeuvre de vulgarisation gagnerait en intérêt si les cas traités étaient moins nombreux et les commentaires plus structurés. Cependant les portraits sont saisissants.
Ma mère, ce fléau : sur le divan de Patrick Delaroche
SIGURET Catherine