Au fil des pages, au rythme des poèmes en prose du « raccomodeur », défilent les saisons, les jours, les travaux de ce joyeux petit couturier. Sa petite usine, c’est sa machine à coudre, qu’il promène de village en village. Toute l’Afrique surgit : paysages, occupations, petits métiers, populations. Tout cela, il l’aime et en brode un tapis, tissé aussi de son rêve d’une bien-aimée, d’une famille, d’une fête avec tous les amis.
Le rythme du texte est dansant, comme le sont les illustrations à la gouache, aux couleurs de l’Afrique : rouges et noirs, bruns, bis, ocres. Dans ce monde, tout bouge, dans la gaité et l’échange. Stéphane Girel s’est inspiré des bannières Asafo du Ghana, dont les motifs symbolisent vie et espoirs des tribus Fante. Le récit est long, mais incite à lire à voix haute et presque à mimer.