C’est la première fois que l’enfant-lapin va dormir hors de chez lui. Dans le bus, il serre fort contre lui son crocodile, et il reste inquiet malgré la gentillesse de la petite fille qui l’accueille. La nuit est pleine de bruits inconnus, d’odeurs étranges. Le lendemain, il est le premier en bas avec son crocodile dans les bras. Que fait sa maman ?
C’est la première nuit – la plus difficile – d’un séjour de quelques jours que l’enfant-lapin fait loin de son environnement habituel. L’inquiétude devant l’inconnu, la timidité face à un autre enfant cèdent bientôt la place à la découverte de nouveaux jeux, et les divers sentiments se lisent dans les yeux du petit lapin qui sourit peu à peu. Au moment de la séparation, le plaisir de retrouver sa maman a pour corollaire la tristesse de l’autre, et le désir de prolonger l’amitié toute neuve. Si les états d’âme successifs sont bien décrits, la longueur de l’histoire et les tonalités des images, traitées aux crayons de couleurs en tons très atténués, accentuent une certaine mélancolie qui se dégage d’un thème qui pourrait être abordé de façon plus tonique.